vendredi 26 décembre 2008

Visual (1993)

CHRONIQUES


Les Inrockuptibles, juillet 1993


Pas de chance pour Candle : quand sort leur premier single, le groupe se voit contraint de changer d'identité. Contrôle, papiers. Un groupe anglais porte le même nom. Candle devient Carmine, comme ca, "parce que c'est compréhensible en anglais et en français. Il n'y a pas vraiment de raison."

Pas de chance pour Carmine : le groupe perd son label et n'envisage pas d'en trouver un autre, pas en France. Karina Square sera créé pour Visual, premier album de Carmine. Drôle d'album. Les chansons commencent souvent comme des comptines pour faire dormir les enfants. Des voix chuchotées et des guitares paisibles, juste un peu étranges. Mais les petits bercés par Carmine feront des rêves torturés. Un monde s'anime : sous une bulle minuscule, David Lynch convoque Sonic Youth et Can pour une jam de nains. Farandole insensée.

Pendant ce temps-là, Carmine s'énerve sèchement sur ses guitares. Le garçon chante désinvolte et comme s'il s'excusait. Les syllabes glissent jusqu'à terre. La fille, très douce, chante clair et haut et ouvre les fenêtres de cette musique à la chaleur blanche.

Drôles de chansons, fuyantes et fascinantes comme des gouttes de mercure. Quand on se réveillera, la guitare de Destruction of the heart sera encore là.

Stéphane Deschamps


source inconnue

Passé inaperçu pour on ne sait quelle raison, le premier album des parisiens de Carmine est pourtant un morceau de bravoure en regard du paysage musical français.

Avec pour base, une basse, des guitares, une batterie, Visual redessine les contours d'un rock minimal et dynamique, urgent et répétitif.

La réussite de Mary, Mary, So Contrary de Can aurait du à elle seule déchaîner les passions.

Le verso du CD


Le rond central



La première page du livret


La deuxième page du livret




3 morceaux extraits de l'album "Visual" (Karina Square/Semantic)
dont la reprise de Can "mary mary so contrary"



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